"Be a creative sponge" - le Blog de Béatrice VENDEAUD

L'art n'est pas du cochon

Grâce à l'excellent blog "Top Slurp avec Estèbe" nous découvrons cette semaine de la charcuterie bien ficelée et point grasse !
Il s'agit du travail de la designer Clémence Joly  diplômé 2009 d'un " MA Communication design" à Londres.
Elle travaille désormais à Paris dans le "Graphic Design Studio Thérèse Troïka".
Cette mordue du crochet et des arts graphiques vous montrera à travers ses travaux que "l'art n'est pas du cochon" ! Enjoy !!

Aux Etats-Unis, mangez avec l'ennemi...

Il y a quelques mois, les artistes John Peña, Jon Rubin, et Dawn Weleski ont ouvert "Conflict Kitchen", un "take away" qui ne sert que des plats issus de pays avec lesquels les États-Unis sont en guerre. Vous y trouverez actuellement à l'affiche la cuisine iranienne et plus précisément "le kubideh", un plat de viande hachée enrobé d'un pain grillé fraîchement sorti du four auquel on ajoute de l'oignon, de la menthe et du basilic. Bref, une sorte de kebbab, enveloppé dans un papier couvert d'actualités concernant l'Iran, son gouvernement, sa culture et la façon dont on y perçoit les États-Unis. Tous les quatre mois un nouveau pays est à l'affiche. On annonce d'ores et déjà l'Afghanistan, la Corée du Nord et peut être le Venezuela.

Cette "cuisine politique" draîne 40 à 70 clients par jour. Le lieu incite à la communication et on y surprend fréquemment des conversations entre Iraniens vivant à Pittsburgh et Pittsburghers qui n'ont encore jamais quitté la ville. Les artistes ont prolongé l'idée en organisant un dîner entre Téhéran et Pittsburgh via chat vidéo en direct. A suivre.

Lire une interview des artistes sur http://we-make-money-not-art.com

La mode des cartes "d'infidélité"

Gagnant du Championnat du monde Barista 2009, une sorte de Coupe du monde pour le café, Gwilym Davies est devenu une icône que l'on peut rencontrer le week-end au Prufrock Coffee dans l'est de Londres.

Il est devenu également un objet de curiosité pour les professionnels du marketing grâce à son approche subversive de la relation client : il a lancé la première carte "d'infidélité" - "Disloyality Card" dans le texte. En effet, il s'amuse à inciter ses clients à "butiner" dans huit bars "amis" du quartier et d'y faire tamponner leur carte. Une fois celle-ci remplie, ils peuvent revenir et consommer le "World Famous Coffee Prufrock" issu de la magnifique machine chromée devenue célèbre.

Une façon de signifier au consommateur "même pas peur de vous perdre ?" ou "goûtez les exécrables espressos de la concurrence" ou "je vous ai compris, les ficelles du marketing vous n'y croyez plus" ?  

Quoi qu'il en soit, le concept fait déjà des émules puisqu'au Canada on trouve désormais la "Toronto Coffee Conspiracy" une carte de fidélité regroupant sept bars amis.

C'est peut être une tactique pour contourner les chaînes de type Starbucks et de défendre le métier grâce à la qualité des produits ?

Notons que la relève est déjà assurée et le trophée vient de traverser l'Atlantique car le nouveau Champion du Monde est américain et s'appelle Michael Philips.

Il œuvre justement dans une chaîne qui s'appelle en toute modestie :"Intelligentsia" .

Prufrock Coffee
140 Shoreditch High Street
London, E1 6JE

Photo : Site du "The New York Times" qui a consacré un article au Prufrock Coffee

Précipitez-vous au Bellevue !

Une vraie bonne adresse pour gourmands qui recherchent une table gastronomique au prix des menus servis actuellement dans ces "gargotes branchées" qui foisonnent.

Une heureuse surprise pour nos papilles que cette table de Noël Baudrand, ancien second de Michel Portos qui fait depuis septembre 2009 un travail remarquable avec des produits de qualité.

Un menu dégustation à 30 Euros, comprenant 4 plats, accompagné d'une carte de vins abordables et vous plongerez dans un univers gustatif enchanteur.

Asperge blanche en croûte de pain, vinaigrette au comté (ne le dites à personne mais j'ai saucé à la fin) ou Thonine en tartare, gaspacho de pastèque aux épices orientales pour vous ouvrir l'appétit. Merlu en chapelure de sésame, haricots verts et coulis piquillos remarquable pour le plat de poisson. Un vrai coup de cœur pour le magret de canard en brochette, piperade relevé à l'anchois, et ce mariage extrêmement réussi entre le Sud Ouest et la Méditerranée.

Et pour finir le Millefeuilles de fraise, relevé au yaourt-citron-gingembre tellement tentant que j'en ai oublié de le prendre en photo ... c'est dire ;-)

Bref, un conseil : allez-y au plus vite, il faut soutenir les jeunes chefs talentueux qui se lancent ! Préférez néanmoins la salle, car la terrasse est un peu bruyante, même si cette cuisine inspirée et honnête vous fera oublier la proximité de la route.

Pour ceux qui travaillent rive droite, ce jeune chef vous régalera également du mardi au vendredi midi d'un menu à 15 euros.

A 15 minutes du centre de Bordeaux
Hostellerie Le Bellevue
Le Bourg, 33360 Camblanes
Téléphone: 05 56 20 77 14

   

Lunch dominical au "St. John"

Cet endroit devrait être un passage obligatoire pour tous les touristes français ayant du mal à dépasser leur ethnocentrisme et qui pensent que Londres est une belle capitale, mais qu'on y mange très mal.
J'ai eu la chance d'y rencontrer mes amis de vacances Jason et Martin à l'occasion de mon anniversaire. J'étais extrêmement curieuse de participer à un "lunch" dominical "so british". Au St. John le lunch dominical commence plutôt à 2h de l'après-midi (très difficile d'y obtenir une table) ce qui est tout à fait jouable dès lors que l'on a opté pour un petit-déjeuner anglais.

Vous avez donc largement le temps de visiter d'abord le Musée Tate Britain, de prendre ensuite la navette pour le Tate Modern et de traverser ensuite à pied le "Millennium Bridge" afin de vous rendre à pied dans ce restaurant branché. En y allant vous traverserez la halle du marché de viande en gros "Smithfield Market" qui écoule environ 120 000 tonnes de denrées chaque année. Autant vous dire que ce restaurant semble s'être installé directement à la source.

Car le St. John plaira plus particulièrement à tous ceux qui aiment la viande, son logo est un cochon de lait et sa devise "du groin à la queue".  Et voici la clé du succès de ce restaurant : d'excellents produits, une cuisson parfaite, pas de sauces inutiles et des accompagnements alternant divers "greens" croquants et des pommes de terres très haut de gamme. Le personnel, tout de blanc vêtu (un savant mélange entre tenue de chirurgien et tenue de boucher), explique patiemment et sans condescendance les différents morceaux de bœuf, de porc voire de poulet que vous allez déguster.

Ne le dites pas à mes proches, mais j'y ai mangé en entrée des tartines de pain à la moelle, du cochon de lait (plat du jour) et en dessert je n'ai pas pu résister au jelly à la rhubarbe qui fait tant rigoler les français...et j'ai adoré ! Hélas, on n'a pas pu goûter le dessert qui faisait rêver ma copine Ariane à base de meringue, chantilly et rhubarbe et qui apparemment n'était réservé qu'aux "happy few". 

Nous avons choisi le champagne et le vin maison dans une liste à très bon rapport qualité prix. Même le café était bon, que demander de plus?

Bien sûr, le restaurant est un peu du côté "spendy". Mais vous payez pour la qualité des ingrédients, le service et la technique. Où diable avez-vous déjà mangé à un niveau Michelin sans pompe à 40 livres par tête?

Bref, si vous êtes à Londres et que vous aimez la nourriture, cette adresse est un "must have" !

St. John
26 St John Street
London EC1M 4AY

"Gascons Toujours" au Showcase

Chaque année, l'association "Gascons Toujours" se retrouve à l'occasion d'une très belle soirée festive à Paris, procédant pour l'occasion à un relooking d'un lieu hype de la capitale. Ainsi, c'était au tour du Showcase d'accueillir nappes à carreaux, bérets et autres échasses, le tout au son de bandas remplaçant pour une fois l'éléctro-rock.

Mais détrompez-vous, la soirée n'était pas réservée aux "culs-terreux" mais plutôt aux VIP aux racines gasconnes et aux Aquitains d'élection. Organisée en partenariat avec l'association Canard à Foie Gras du Sud Ouest et en présence de chefs inspirés tels que Yves Cambdeborde, Fabrice Biasolo, Stéphane Carrade et Gaby Biscay, la soirée a accueilli des invités triés sur le volet en leur proposant de déguster le foie gras dans tous ses états.
Le Blog Wine&Food a eu un coup de cœur pour la recette du foie gras poêlé, accompagné de boulghour à la cannelle et à la compote de fruits exotiques... un vrai régal.

La soirée à la gloire de la Gascogne et du Sud Ouest a été comme d'habitude présidée par Françoise Laborde entourée de nombreuses personnalités du monde politique telles qu'Alain Juppé, Alain Rousset, Dominique Baudis et Patrick Devedjian, de stars du petit écran telles qu'Eve Ruggieri, Christophe Hondelatte, PPDA, Bernard Montiel et Ariane Massenet ainsi que d'autres "people" tels qu'Imanol Harinordoquy, Jean-Charles de Castelbajac, Hermine de Clermont-Tonnerre et Natacha Amal.

Pour notre part, on a failli rester à l'entrée, notre inscription n'étant pas parvenue à temps en Gascogne (en partant de Bordeaux)...  mais heureusement le Gascon est ouvert, accueillant et chaleureux  !

Car en pleine réflexion sur l'identité nationale n'oublions pas la devise des "Gascons Toujours " :

« Et que le gascon y arrive
si le français ne peut y aller ! »

Michel de Montaigne

I like Marmande's Tomato Fiesta !

La tomate est un fruit qui s'ignore mais qui enchante nos salades d'été ! Pour tous ceux qui disent non à la tomate sans goût qui peuple nos hypermarchés et qui en ont assez de manger des prétendues "coeur de boeuf" totalement creuses et farineuses... partez en direction de Marmande dans le pays des "pomodoro delicioso" ! Vous y dégusterez des variétés merveilleuses, gorgées de soleil et repartirez avec un plateau de tomates au prix de deux kilos sur votre marché bio chic du coin.

Si vous avez la chance de tomber sur la Tomato Fiesta vous apprendrez même de les cuisiner avec des chefs. Pour ceux qui ont râté la Fiesta, rendez-vous tous les samedi matin sur le marché où vous trouverez notamment un stand de tomates bio qui ne manquera de vous surprendre, tant les variétés y sont nombreuses. Les producteurs ont d'ailleurs été primés à l'occasion du concours des tomates. Contrairement à ce que m'avaient dit beaucoup de Bordelais, Marmande vaut le détour... les étrangers ne s'y sont d'ailleurs pas trompés et s'étaient déplacés en nombre. On ne le répètera jamais assez : on devraient plus souvent se mettre dans la peau d'un touriste et s'émerveiller davantage de ce que notre région a à nous offrir !! 
 

L'AAprA (Association Aquitaine de Promotion Agroalimentaire) qui soutient activement cette manifestation vous propose cette semaine une recette de Vincent Poussard qui vous permettra de frimer lors de vos Apéros d'été et confirmera définitivement votre passage dans le Lot-et-Garonne. Elle vous permettra même de vous reconcilier avec vos amis agenais, un peu jaloux de votre passage à Marmande.
 

En attendant que sé réalise le projet "La Maison de la Tomate" inscrit sur l'agenda 21 de la ville, sachez que la ville s’est construite autour de l’industrie de la tomate à cause du phyloxéra qui avait ravagé les vignes à la fin du 19e siècle. Plus d'infos.
 

 

Alumni Sciences Po

Retrouvailles dans les allées de Vinexpo avec un ancien camarade de Sciences Po Paris (Promo 1985... bref d'un copain de classe d'il y a 24 ans !!), Louis-Fabrice Latour, Président du Directoire de la Maison Louis Latour à Beaune. Cette maison créé een 1797 compte aujourd'hui 200 salariés, produit 9 million de bouteilles par an dont 85% sont destinés à l'export dans plus de 100 pays.

Cette marque de référence dans la restauration et chez certains cavistes triés sur le volet est gage de qualité et reste haut de gamme. Bref, hors de question de toucher à la grande distribution. Dans l'actualité de ce négociant-éleveur : le rachat de Simmonet Febvre à Chablis et d'Henry Fessy dans le Beaujolais, soit deux marques fortes et bien identifiées dans leur région.

La Maison Louis Latour fait également partie depuis 1997, année de célébration de son bicentenaire, dans le cercle très fermé du club des Hénokiens. Ce club regroupe des compagnies leaders dans leur domaine respectif, restées dans les familles fondatrices pendant au moins 200 ans et portant toujours le nom de leur fondateur. Ainsi, Louis-Fabrice représente la 11ème génération et, comme il est à la tête d'une joyeuse famille de quatre enfants, la relève semble d'ores et déjà assurée !

Cher Louis-Fabrice, rendez-vous rue Saint-Guillaume ... cette fois-ci pour le prochain Salon Sciences Po des Producteurs de vin et d'eau de vie ;-)... pour nous rappeler nos années d'études !

Un concept "wine" sympa : les Apéros Vintage de Bordeaux

Un "event" franchement tendance vu à Paris : les "Apéros Vintage" de Bordeaux organisés par le CIVB (Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux)  dans des lieux hype et "jeun's actifs". La quadra que je suis détonnait bien entendu dans l'ambiance festive du bar "Le Progrès"... mais bon l'accueil fût tout de même chaleureux et comme je suis arrivée tôt ma vieille carcasse a même trouve une place assise. Le but de l'opération ? Faire adopter le vin comme apéro par les jeunes actifs qui fréquentent les After Works, grâce à une ambiance festive, des verres à l'espagnole mais tout de même adaptés à la dégustation, de la musique et un peu de marketing (voir les chemises et la photo polaroïd également très "vintage").
En tous les cas cela marche...(le vin est offert de 19h à 21h)  et " le Progrès" a fait le plein et les bouteilles étaient vite vidées... avec modération je me comprends... mais on était très nombreux ! Une mention spéciale pour les assiettes fromage et charcuterie fort sympathiques du bar parisien de la rue de Bretagne !

Les prochains rendez-vous Apéros Vintage :

• Mardi 16 juin : Les Disquaires (6, rue des Taillandiers, 75011 Paris);
• Mardi 23 juin : Chez Jeannette (47, rue du Fg Saint-Denis, 75010 Paris);
• Mardi 30 juin : Le Plastic (13, rue Jean Beausire, 75004 Paris)