Le Musée de la Reine Sofie de Madrid présentait également, jusqu'au 5 septembre, l’exposition ” Montrer et Stocker” de l’artiste américain James Castle. Une oeuvre à la fois conceptuelle et graphique, frisant l'arte povera, que l'histoire de l'art a pourtant tendance à référencer dans la case "courant naIf".
Né à Idaho en 1899, sourd de naissance, il utilisa le dessin, les collages et la peinture comme moyen de communication avec le monde. Cet autodidacte, qui a vécu toute sa vie (il est décédé en 1977) dans la ferme familiale, utilisa des élements de packaging, des journaux voire des brochures afin d'explorer leur ADN graphique.
Une grande partie de son oeuvre est composée de dessins monochromatiques réalisés avec de la suie et de la salive sur du papier d’emballage. Son travail ne fut reconnu qu'à partir des années 60 et comme souvent, le monde de l'art ne le célébra réellement qu'après sa mort.
On notera que les biographies de James Castle soulignent trop souvent son handicap, alors que cet artiste a su créer un univers puissant. Et grâce à l'accumulation des oeuvres on se retrouve ainsi face à un corpus intriguant qui, pour moi, n'a rien de naïf...
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