Après avoir été passablement énervée par le livre "Ce qu'aimer veut dire", j'ai craque à nouveau pour la maison P.o.l, grâce à Iegor Gran " L'écologie en bas de chez moi".
En feuilletant le livre, j'ai adoré les deux premières pages très drôles et pertinentes. Je me retrouvais tout à fait dans le personnage, énervé par le voisin 100 % écolo, empressé de signifier à l'ensemble de l'immeuble qu'il fallait regarder "Home" le soir même. Je me suis aussi marrée de sa manière d'épingler le culte du déchet et du tri. Pourtant mon origine autrichienne m'a value d'être initiée très tôt au compostage et aux autres politiques de tri, de sorte que les politiques publiques en la matière m'ont plutôt facilitée la tâche et que je ne m'en plains pas. Mais le voisin militant, donneur de leçon, m'insupporte autant que Iegor Gran et le côté manichéen du discours sur le développemement durable m'agaçe parfois. Parfois il m'arrive de me demander si ce n'est pas une manière d'occuper le citoyen - une sorte d'atelier de loisir créatif - pour lui donner bonne conscience...
Hélas, en déhors de quelques perles sur "l'aventurier durable" et le "green dating", le livre s'éssouffle très vite. Ceci est notamment dû à la profusion des notes en bas de page dont l'auteur abuse, se sentant en plus obligé d'expliquer au lecteur, parfois de manière particulièrement fastidieuse, les 1er, 2e ou 3e degré du livre. On décroche donc très vite et ce livre qui se veut être "une expérience littéraire" m'a hélas laissée sur ma faim; trouvant même parfois Iegor d'assez mauvaise foi. C'est finalement sa femme qui le sauve à mes yeux, car sa contribution sur "La femme de ménage, un métier bio" est vraiment hilarante et laisse songeur au regard de l'actualité :-)
Et puis l'histoire récente des concombres bio d'Espagne montrent bien qu'en matière de développement durable et de bio, comme pour tout, il faut savoir mesure garder et éviter la diabolisation permanente...
En Kdo Bonus, cette vidéo avec Iegor Gran qui est finalement mieux que son livre...
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