On nous parle beaucoup de "la crise" dans l'industrie automobile et de la prime à la casse qu'il faut maintenir afin de préserver ce secteur d'activité central dans notre économie occidentale. Il est intéressant de constater que les américains n'utilisent pas la même terminologie que nous. Ils parlent de "global recession"... laissant ainsi présager ce dont on ne veut pas prendre conscience chez nous : il ne s'agit pas d'un phénomène ponctuel mais d'une tendance durable.
Je pense que le problème principal de l'industrie automobile française consiste dans le fait qu'elle n'a ni voulu, ni su anticiper la nouvelle demande des consommateurs qui sont de plus en plus favorables à l'achat d'un véhicule écologique. Cela va plus loin : soutenue par le gouvernement, l'industrie automobile a des stocks illimités et surtout elle n'a pas encore réellement "faim" ! J'irai plus loin : on se pose parfois la question si elle cherche vraiment le client ou si elle se contente simplement de l'attendre ?
Voici ma petite histoire : acheteuse potentielle d'une nouvelle voiture, cliente plutôt fidèle de Volkswagen, je m'apprêtais à faire à la marque allemande une infidélité en m'intéressant à Citroën. En effet, la petite C1 voire la C2 me plaisaient bien et j'ai donc consulté le site du constructeur français. Ce dernier était plutôt bien conçu, vous permettant de choisir les options, la couleur et vous proposant même de l'essayer. Fait très, très rarissime : je laisse mes coordonnées (nom, prénom, adresse, téléphone portable) et j'attends.
Trois jours plus tard, un vendeur ou simple administratif (?) Citroën du Bouscat en Gironde me passe un coup de fil suite à mon intérêt pour les deux modèles de la gamme et je réitère ma demande de l'essayer.
Il est vrai qu'auparavant j'avais déjà tenté une première d'infidélité pour une Fiat 500, mais l'ayant essayé en voiture de location, je m'étais rendue compte que derrière son look d'enfer elle cachait un tout petit coffre et un prix disproportionné. Essayer, c'est adopter ou non...
Et là stupéfaction ! Le vendeur/administratif Citroën m'informe que toute manière il n'y avait aucune voiture d'essai à disposition pour l'instant et qu'il me tiendrait au courant... laissant sous-entendre grâce à un code non-verbal (dont seul le vendeur/fonctionnaire connaît la recette) que cela pourrait prendre autant de temps qu'une commande de bottes bleu ciel avec des imprimés de papillons à Berlin Est en 1985.
Et je confirme : ayant effectué une demande sur le site web Citroën fin avril ou début mai pour un essai fin mai... on est presque en août et... je n'ai aucune nouvelle.
Depuis j'ai une option sur une Polo d'occasion... toit ouvrant quand même... alors que j'ai laissé près de 500 Euros à la dernière révision chez Volkswagen. Mais la marque a le sens de la relation et a pris la peine de me rappeler deux fois pour savoir si j'étais satisfaite de l'accueil que l'on m'avait réservé dans leur garage; bon à ce prix là, c'est le minimum ! Mais j'avoue : elle assure, car qui va s'abaisser à se plaindre du prix de la réparation à un téléconseiller alors qu'on habite à Bordeaux Caudéran :-) !
J'ai donc tiré un grand trait sur Citroën qui se contente de relever les compteurs !
Un conseil : bougez-vous, car là c'est vraiment grave... mais avant n'oubliez pas de me rayer de vos listes au cas où vous vous réveilleriez dans 10 mois !!
En route pour la nouvelle Polo !!
Bon, j'avoue... finalement j'ai acheté une C3... ils sont forts chez Citroën;-)
Rédigé par : Béatrice VENDEAUD | 10 décembre 2010 à 20:32
Il aurait fallut essayer la nouvelle Ford fiesta ;)
Plus sérieusement, j'ai un peu de mal avec le concept où le client doit faire les démarches pour conclure la vente ou faire des courbettes pour espérer être bien servi - c'est le monde à l'envers, et pourtant c'est tellement courant!
Rédigé par : Giles | 02 août 2009 à 19:14